Ca y est ......... !!!!!!!
Enfin ......la Visite pour Hélène....depuis le temps qu'elle en parlait ...!!!!!!
De l'extérieur...
.... un magnifique bâtiment industriel .....
Visite au pas de courses de la manufacture......Timing serré... retour à Mont de Marsan en suivant ....
Sur 2 étages d'ateliers, on assiste à la fabrication du début à la fin des aiguilles à coudre, des épingles de sûreté et des épingles à tête de verre de Murano.
(des vidéo à la fin de l'article)
Seulement séparé par un garde-corps, on découvre un savoir-faire ancestral sur des machines pour certaines datant du 19ème siècle.
Sur 2 étages, un musée contemporain retrace;
- les métiers de l'aiguille, Haute Couture, Patchwork, Broderie ....Relieurs, Voilures et Taxidermistes !!!!!
- l'histoire de la région et sa métallurgie,
- l'apparition de l'aiguille et de l'épingle,
- la vie du fondateur de l'entreprise,
- les publicités et produits Bohin,
- des entreprises d'exception......ciseaux Nogent ....
- ainsi que des artistes et courants artistiques autour de la mercerie.(vidéo en fin d'article)
Et fin de la visite, par la Boutique des produits Bohin et autres .....un peu décevant ....
Aiguilles, épingles...Toujours le même procédé de fabrication en vigueur depuis 180 ans .... et quelle ingéniosité pour l'époque... pour de si petites choses.....
Après cette visite, on ne peux plus utiliser les aiguilles de la même façon.....
"Quand on considère la simplicité d'une aiguille...sa petitesse ... Son prix modique enfin, on est naturellement porté à croire que la fabrication des aiguilles n'exige ni un long travail, ni une main-d'oeuvre compliquée et difficile"
Annale des arts et manufactures, tome IV, 1818
La Manufacture Bohin est un site industriel situé sur la commune de Saint-Sulpice-sur-Risle, dans le Pays d'Ouche, dans le département de l'Orne en région Normandie. Cette manufacture regroupe l'usine de fabrication d'aiguilles et d'épingles de Bohin France.
La partie muséographique présente aussi l’entreprise dans le cadre plus large du patrimoine immatériel, à travers les savoir-faire des « artisans de la perfection » de l'ensemble de la région, comme la dentelle d'Alençon inscrite par l'UNESCO sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité.
LE PAYS D'OUCHE
Dotée d’un sol riche en minerai de fer, idéalement située entre rivières et forêts, L’Aigle est la capitale historique française pour la fabrication des épingles puis des aiguilles. Pour preuve, en 1747, 6000 personnes étaient employées dans 450 épingleries aiglonnes. Ces objets du quotidien se vendent jusqu’en Amérique grâce à l’excellente productivité des usines de la région. Adam SMITH, le célèbre économiste, prend même pour exemple une manufacture d’épingles à L’Aigle pour élaborer sa fameuse théorie de la division du travail !
LE CONTEXTE ECONOMIQUE
L’industrie française souffre de la concurrence allemande et anglaise qui est plus moderne, plus rentable. La France est contrainte d'importer sa matière première pour produire. Le traité de libre-échange franco-anglais fragilise l’industrie épinglière et aiguillière. En 1866, la saga BOHIN débute dans l’aiguille : Benjamin BOHIN rachète la manufacture actuelle à Saint Sulpice sur Risle, où machines et ouvriers s’essayaient déjà à cet production particulière et exigeante.
En 1833, Benjamin BOHIN a 11 ans. Ce fils de fabricant d'objets en fer et boîtes en bois, rêve de reprendre l'entreprise familiale pour lancer la production en série. Après deux refus et trois fugues, il finit par atteindre son but ! Artiste intelligent, actif intrépide, habile de ses mains, patron respecté et inspirant, il parvient à fonder un véritable empire. Les BOHIN sont une famille d’inventeurs : on doit à Benjamin les boîtes protectrices à distribution d'aiguilles, l'épingle de sûreté et bien d'autres. Travailleur visionnaire, ses voyages influencent les débats locaux. Il dira "N'oublions pas que la Chine ouverte nous obligera à vivre de peu par la concurrence qu'ils nous feront chez eux partout en se répandant par tout l’univers ». Sur fond de crise et de concurrence féroce, Benjamin BOHIN abat les cartes du made in France : « Luttez contre le chômage, achetez français ». Benjamin s’éteint en 1911, après une vie fournie et de beaux projets réalisés.
LA SAGA BOHIN D'HIER...
Benjamin envoie son fils Paul étudier les nouvelles méthodes de production en Allemagne et en Angleterre. A son retour, il reprend l’entreprise en 1874 et améliore les machines. Ses efforts sur la qualité de la matière première et la finition des aiguilles finies, sont récompensés par une médaille d’Or à l’Exposition Universelle de Paris en 1889. L’entreprise se développe de manière fulgurante : il rachète des usines, les modernise, adapte sa consommation d’énergie. En 1914, BOHIN emploie 600 salariés, y compris les services annexes tels que les menuisiers, électriciens, jardiniers ou encore imprimeurs. Il adjoint parallèlement toute une gamme de quincaillerie à son très large catalogue de mercerie. Après Paul, la direction de l’entreprise passe aux mains de son fils Paul, puis son neveu Jacques et enfin le fils de ce dernier, Gilles.
... AUJOURD'HUI
En janvier 1997, le directeur commercial de l’époque Didier VRAC rachète l’entreprise pour les secteurs des outils pour la mercerie et des attaches pour la papeterie. Il ouvre les ateliers de production à la visite du grand public en mars 2014, et pour mener à bien ce projet, embauche Audrey RÉGNIER en tant que Directrice de l’espace culturel. En décembre 2017, Audrey et Fabien RÉGNIER, son époux et ancien directeur de banque, achètent l’entreprise, le parcours de visite (« le musée ») et les bâtiments. Grâce à cette riche histoire, nous nous efforçons aujourd'hui de préserver notre position de spécialiste de la mercerie pour vous proposer du matériel de couture, fiable, robuste coloré et utile!